La Lune Rouge met en lumière les héritages culturels partagés, tout en réinterprétant des récits historiques, mythologiques et sociaux à travers des narrations visuelles, créant ainsi une œuvre en résonance avec l’essence de ces diverses cultures.
En 2009, lors de la Biennale de l’île de La Réunion, Masami collabore pour la première fois avec des artistes issus du continent africain et de Madagascar tels que Aserkash (Congo), Cyrille Landry Mbassi Bella (Cameroun), Cédric Nzolo Ngamabu (RDC), Temandrota (Madagascar), Kossy Traoré (Burkina Faso) ou encore Denzil Jordan Tryon (Afrique du Sud). Autant d’artistes, d’univers visuels et intellectuels qui lui ont permis d’approcher les corrélations, les connexions, les nuances et les différences entre des sociétés et des cultures africaines et japonaises, à priori éloignées géographiquement mais profondément liées.
Dès 2023, à Madagascar, elle développe une série de travaux autour de ces espaces de connexions. Ainsi, La Lune Rouge, projet déployé dans le cadre de la recherche Inspiration Bénin – Au cœur des mondes africains, s’inscrit dans cette continuité. Il explore le dialogue entre les pratiques artistiques et artisanales du Bénin, notamment le travail du tissu et des fibres naturelles.

Au cœur de cette démarche, l’artiste s’intéresse à la force de la vie et à la connexion entre l’Afrique et le Japon, notamment à travers leur relation profonde avec la terre. Au centre de cette recherche se trouve le concept japonais de 「間 (Ma)」, qui évoque l’espace intermédiaire et le rythme du vide : un espace qui sépare mais relie, un intervalle de respect et de résonance. Masami souhaite exprimer cette notion en travaillant avec l’indigo yoruba et la terre.
Dans le cadre de cette résidence de recherche et de création, Masami a collaboré avec des artisanes situées à Akpakpa.
Son projet met en lumière les correspondances entre le shintoïsme, le vodùn et le bouddhisme, traditions qui partagent un respect commun pour la nature et les rituels. À travers des œuvres intégrant ces dimensions spirituelles et des collaborations avec des artisanes béninoises, La Lune Rouge tisse un lien entre ces cultures et poursuivra son exploration au Japon en 2025.


